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Autrement, cette journée est surtout une célébration de l’été, un avant-goût des vacances, de la lenteur. Pour certains, c’est l’ouverture de la ‘cottage season’, comme on dit, un week-end long où Toronto est quasi déserte, joliment endormie sous un soleil généreux, offerte à ceux qui… restent. Par des journées pareilles, je me réjouis de découvrir que la grande ville s’habille aussi de ce visage : moins pressé, espacé, lumineux dans ses menues ruelles ou sur des vastes trottoirs. Et il fait bon marcher, flâner, longer les heures à vélo, chercher l’ombre sur un banc. Lui aussi, le campus de University de Toronto est à son jour de fête, mais sans fêtards : il prend son temps. Des parfums de lilas et les tilleuls fleuris se sentent plus fort aujourd’hui, comme si le va-et-vient du quotidien retenait quelque chose de leur souffle, de leur saveur.
Ailleurs dans le monde, en Europe, le 24 mai est la fête de la Pentecôte, et aussi long week-end de départ en vacances, sur la côte, en France, par exemple. Sur ce contient, aux États-Unis, toujours au mois de mai, le dernier week-end, le 31, c’est ‘Memorial Day’ commémoration des soldats disparus sur des champs de bataille.
Et dans le journal Le Monde d’hier, en ton avec ce week-end prolongé – vacances, campagne, plein air - on parlait du projet « nature capitale », qui vite s’avéra un grand succès populaire. Pour deux jours, l’avenue des Champs-Elysées à Paris s’est transformée en un immense jardin, spectacle bucolique des jeunes agriculteurs rendus à Paris pour défendre la diversité de leur profession, inventivité par ce temps de crise. Clin d’œil aussi à ce que peut faire œuvre d’art : pourquoi pas ? Une parcelle de champ de blé, un bout de potager, un carré de canne à sucre, tous les départements de la France y sont représentés. Et voici comment la campagne se rend à la grande ville, sous le chapeau d’un projet qui se veut sérieux ou créatif, non moins ludique et divertissant, pour ceux qui... restent. Car la plupart de la grande ville, selon l’habitude, cherche la campagne là où elle se donne comme plage, camping, détente en plein air.
On voit comment, une sorte d’immersion dans le corps de la nature au sens large – la mer, les arbres, les champs, les éléments – se donne vivante, vit en réalité ou en spectacle, en Amérique, en Europe. Cela porte le nom que l’on connaît : long week-end ou « week-end prolongé ».
Vive le beau temps !
Vive le beau temps !
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