16/09/2010

16 septembre



C’est ce que c’est une journée. Dans le café où je prends le déjeuner, un couple assis à la table voisine parle fort de programmes de doctorat qui prennent trop de temps, sept ans au moins, et dans ce cas, c’est risqué de s’engager à un tel projet qui prendrait une bonne partie de « la vie » que ce couple entend passer autrement qu’à l’université. Les deux parlent anglais et se racontent à haute voix des projets : mortgage, house, travelling, comme s’ils voulaient que quelqu’un les entende et que leurs paroles entendues comptent un peu plus pour eux, sans doute. Dehors, la pluie continue. La discussion, le mot Ph.D., me ramène à l’époque où j’écrivais la thèse de doctorat il n’y a pas si longtemps. Aujourd’hui, ce temps me paraît lointain, assez distant et enrobé dans d’autres strates de questions, d’aventures, d’écritures. Dans le café où se mélangent la radio et le brouhaha des voix, je me demande si ce couple apprendra un jour que le doctorat n’est pas..une perte de temps.

Le 16 septembre, journée calme de pluie semble envoyer des clins d’œil pour rappeler ce temps du doctorat. La secrétaire du département d’autrefois me laisse savoir qu’une enveloppe est arrivée pour moi; donc quelqu’un qui se souvient d’A. et me fait signe comme si j’étais encore là.  

Certaines petites coïncidences m’amusent. Telles les mouettes qui me surprennent au centre-ville et j’en souris, une parole perlée ou un message inattendu m’appelle à la surprise, à une curiosité cocasse. Bonne affaire, pourvu que je me donne le temps de m’arrêter et d’écouter comme je l’ai fait aujourd’hui dans ce café. 

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