Les pluies de mai sont là. La lumière est bleuâtre, poreuse d’un bleu impur, elle se débat dans un voile continu de gouttes qui tombent. Je marche sous le parapluie, bottes jaunes en caoutchouc, je presse les pas le long des trottoirs déserts. L’après-midi toujours, la pluie se calme. Et puis, oui, aussitôt le vent de la nuit, voici, elle recommence, oui, aussitôt la nuit, elle se déchaîne encore et encore.
Je suis dans le salon noir. Vous êtes là, à mille kilomètres. Nous regardons dehors. Moi, sur l’écran de l’ordinateur, vous sur la plage. Les deux images ne se rapprochent pas, elles ne se parlent pas.
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A côté de ce glamour élitiste, les nouvelles sur DSK qui font le tour du monde, m’apparaissent encore plus tristes. En haut des maisons, la lumière commence à décliner. On attend l’heure, vingt heures, et que la nuit se pose.
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