Je n’aurais pas appris le mot
anglais fevel s’il ne m’avait pas
parlé de cette soirée Fevel Glamour,
que la revue Border Crossings et la
communauté des artistes à Winnipeg organisent bientôt. Fevel Glamour, donc -- glamour hivernal, fantaisies polaires, du
blanc et de l’argent, des robes en soie couvertes de fourrures, où on dirait que l’imaginaire
de la nature sauvage et la beauté esthétique se répondent en écho, ou du moins,
donnent cette impression de mystère et de créativité. Winnipeg m’apparaît soudain
comme une ville surprenante, qui de temps à autre, saisit mon attention pour me faire découvrir un côté rare, presque invisible, que je ne croise pas dans les
rues de downtown. Il s’agit de ce
fantasme du luxe et du glamour - la singularité qui se partage lors d’une soirée
parmi des artistes.
Les Grands Ballets de Montréal ont
récemment présenté le spectacle Rodin/Claudel à Winnipeg. Si la chorégraphie moderne et la
grâce des danseurs ont brillamment réussi à restituer la passion dévorante des
deux sculpteurs, le ballet ne s’aventure pas à explorer le dénouement tragique
de cette histoire d’amour. À la fin du spectacle, on affiche néanmoins ces mots
qui nous rappellent qu’après l’amour et la création à deux d'Auguste Rodin et de Camille Claudel, il y a eu pour Camille, l’isolement terrible et
la destruction: Camille Claudel never
sculpted again. For the next three decades, she lived in different
institutions. Even if she was declared mentally stable, her family did not sign
for her release. De quoi penser que eros et thanatos sont irrévocablement inséparables.
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