Depuis les années 70, Annette Messager explore la réalité du quotidien, s’interroge sur le dérisoire de la condition humaine et la difficulté d’être femme dans un monde d’hommes. Cette semaine, la série Empreintes sur France 5 lui dédie un documentaire réussi et porteur (disponible sur internet jusqu’au 21 janvier) où on découvre une artiste « pudique et publique » qui ne cesse de nous surprendre par sa singularité, par le choix des sujets de travail balayant le monde qui nous entoure et l’être humain, notre rapport à l'animalité, les tensions entre réel et imaginaire, entre tendresse et cruauté. S’y ajoute tout un éventail de postures d’Annette Messager : AM collectionneuse, AM amoureuse, AM chercheuse, AM femme pratique…
À suivre le chemin d’Annette Messager qui dans les années 70 œuvrait à se distinguer des promoteurs de l’art conceptuel et minimaliste en s’attaquant à des sujets incongrus, d'une inquiétante étrangeté – rappelons sa série de moineaux empaillés couverts de petits manteaux crochetés, qu’elle appela Les Pensionnaires ; puis, la collection de photos de braguettes d'hommes accompagnées de petits textes, Les hommes que j’aime et Les hommes que j’aime pas – nous pouvons bel et bien reconnaître avec elle qu’il est possible de tracer un parcours d'artiste et d'être femme. Le Lion d'or à la Biennale de Venice 2006 pour un projet original et créatif autour de l'histoire de Pinocchio, n'est qu'un signe de reconnaissance parmi d'autres.
Le documentaire de France 5 est un beau rendez-vous avec une artiste mondialement reconnue, intéressante et attirante.
Le documentaire de France 5 est un beau rendez-vous avec une artiste mondialement reconnue, intéressante et attirante.
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