15/12/2011

exposition sur la danse

La vue des toits de Paris du sixième étage du Centre Pompidou est saisissante, même si le ciel est gris, absent.



L’exposition « Danser sa vie. Art et danse de 1900 à nos jours » trace les temps forts d’une histoire inédite, un dialogue parfois fusionnel, parfois paradoxal, de la danse moderne et contemporaine et des arts visuels. Plus d’une dizaine de salles d’exposition et près de 400 œuvres bouleversent les sens et le regard. Une phrase de Nietzsche : « Et que l’on estime perdue toute journée où l’on n’aura pas au moins une fois dansé », semble convier le visiteur à mesurer l’importance que peut prendre la danse dans le quotidien. Marcher, regarder, penser, lire les descriptifs des œuvres, chaque geste me donne l’impression d’être immergée dans l’univers qui se déploie sous mes yeux. Le parcours est conçu selon trois axes thématiques : celui de la subjectivité qui s’exprime dans l’œuvre ; celui d’une histoire de l’abstraction du corps ; et celui de la performance, née avec les avant-gardes dada, qui s’est définie avec la danse au point de se confondre avec elle à partir des années 1960. Ce sont des histoires entremêlées, passionnantes, qui font rêver à un au-delà du corps et du mouvement tels qu'ils apparaissent dans des tableaux, photos ou vidéos.

Enfin, la visite illustre le postulat d’Isadora Duncan, énoncé au début du XXe siècle : « Mon art est précisément un effort pour exprimer en gestes et en mouvements la vérité de mon être. Dès le début, je n’ai fait que danser ma vie », disait-elle, en posant la force de la danse comme manifestation visible de la vie. Danses de soi, danses dans la nature ou abstraction de la danse, l’exposition donne à penser les sens de la beauté et du corps humain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire