06/12/2011

séquences

Séquences d'une vie romanesque. Paris me donne souvent l'impression de vivre des scènes de roman. Longer le Luxembourg, lever les yeux et me retrouver devant cet homme grand, vêtu de noir, Patrick Modiano, peut m'arriver en peu de villes. Mais à Paris, la chance existe, comme il m'était arrivé une autre fois d'être assise pas très loin de Catherine Deneuve dans un café de la Place Saint-Sulpice. 

Ces instants, me dis-je, ne sont pas de simples hasards. Ils doivent tenir à quelque chose d'assez profond en moi, ce que j'appellerai faute d'autres mots : littérature et inconscient. Un croisement comme celui avec Modiano est plus qu'une fulgurance, il me rappelle que la vie ne cesse de nous surprendre ; vie et roman, roman et vie sont parfois naturellement complémentaires. 

J'ai eu cette même impression d'inattendu plaisant en m'arrêtant devant la vitrine du magasin Sonia Rykiel : soudain, les petits chats en peluche, noirs et blancs, m'ont apporté un peu de mon enfance. Je devais avoir huit ou neuf ans. La madeleine de Proust donc n'est pas seulement dans la saveur. Les yeux y sont entièrement, et tout un passé revient à la faveur d'une promenade qu'on se disait ...pour perdre du temps. 

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