À la fin du cours de yoga, Lori a
commencé à dire quelques mots, ce qui est rare, la pratique étant surtout silencieuse, propice à la méditation. Lori entendait donc partager avec nous quelques « pensées
éparses », ‘floating thoughts,
thoughts that kept coming to me these last three days’, dans l’intention peut-être de les
clarifier, ou du moins, de les laisser flotter ; nous les confier. Il était
question de yoya : ‘What is yoga?
What do we do with this ashtanga practice today, here in Winnipeg? Ou encore, How could we make yoga meaningful to our
lives? Integrate it to the daily routine'. Certes, il n’y a pas de réponse précise,
unique, une. Pas de recette de pensée non plus.
En écoutant, j’ai tiré l’idée que je
connais très peu sur le yoga ; au fond, presque rien sur la philosophie et l’histoire de
cette pratique ancienne. Je ne suis qu'à la surface, tandis que ce qui se
trouve en dessous semble bel et bien infini, au point que ce pourrait être le projet
d’une vie. Si je jette un oeil autour de moi dans le studio, il y a quelque chose de frappant : plus
d’une personne semble avoir été immergée dans la pratique du yoga depuis longtemps, très
longtemps. Par-delà la flexibilité du corps - qui s’ouvre, tourne et se ferme avec une
légèreté intimidante au fil de la respiration - j'imagine que l'esprit est tout aussi libre et ouvert. Body and mind connected, comme j'entends dire souvent ici.
Plus tard dans la journée, je suis sortie faire un tour à vélo dans un parc près de la Rivière Rouge. Sans être étonnée, j'ai vu un lien entre la matinée et l'après-midi : la même pensée de
« connaître peu » sur les lieux, sur la ville, les quartiers, la nature… m’est
revenue. Non sans sourire.
Finalement, disons qu'il me reste assez à
découvrir à Winnipeg et ailleurs.
De quoi poursuivre cette pensée et peut-être, en faire quelque chose.
red river à winnipeg, muddy river - june 9, 2013
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