10/01/2014

nouvel an, nouvelles histoires


Pas de nouveau calendrier 2014 accroché au mur. La dernière feuille de décembre est encore là, trace visuelle, visible, d’une année qui n’est pas entièrement close pour moi. Il y a quelques jours, j’ai entendu Jean-Luc Godard dire quelque chose comme : un film devrait avoir un début, un milieu et une fin, mais pas nécessairement dans cet ordre-là. Serait-ce valable pour l'année qui finissait avec le chiffre treize ?


Le film récent Saving Mr. Banks m’a semblé illustrer assez clairement la manière dont on parvient à transfigurer des événements de notre vie dans un récit, dans une histoire à la première ou à la troisième personne. Ici, il s’agit de l’histoire de Mary Poppins. Dans les années 1960, l’auteure de Mary Poppins donc, une Australienne, arrive à Los Angeles pour négocier avec Walt Disney la mise en film du récit. Le film Saving Mr. Banks qui retrace cette aventure est doublement réussi : d’une part, il nous montre avec humour le choc de la rencontre de deux cultures, australienne et américaine ; d’autre part, il nous révèle l’intérieur du laboratoire d’écriture de Mary Poppins : le père qui devient le personnage de Mr. Banks, Ms. Travis, l'écrivaine, qui est la petite fille de l'histoire, la tante qui sauve la famille, et qui est Mary Poppins elle-même, la bonne fée… De quoi continuer de croire qu’il n’y a pas d'imaginaire sans « réel », tout comme le « réel » est parsemé de scènes imaginaires.

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