Ce dernier temps, tu réalises que
l’écriture est comme le sport : plus on la pratique, plus elle devient fluide, libre d’un certain effort.
Il t’arrive de te dire qu’un jour,
tu écriras une sorte d’abécédaire où chaque lettre correspondrait à un mot qui
compte pour toi au sujet de Winnipeg… Sans que ce soit par ordre alphabétique,
tu y mettras : avenir,
bienveillance, hiver, lenteur, hostilité, solitude, isolement, renouvèlement,
épreuve, détresse, art, platitude…
L’illusion n’existe plus, ou presque. Tu
apprends à voir « la réalité ».
Tu as fini de mettre à jour
l’héritage bourgeois que tu as dû déposer au seuil de la Prairie, et que tu as
cultivé avant d’arriver ici.
Un dimanche après Sunday In Concert à la CBC radio, tu
entends cette histoire :
A teacher from the Prairies asked the kids to write a letter to their
future self. This teacher said he would mail this letter twenty years later.
And here is this grown man who finds this letter of him as a highschool boy. He
wrote about the crush he had on a girl from his class, her name was Erin.
He
goes inside to show the letter to his wife – Erin.
Peut-être sa grande fierté, ou même
la joie de son existence : que son rêve soit devenu vrai.
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