10/04/2014

10 avril

Ce dernier temps, tu réalises que l’écriture est comme le sport : plus on la pratique, plus elle devient  fluide, libre d’un certain effort.

Il t’arrive de te dire qu’un jour, tu écriras une sorte d’abécédaire où chaque lettre correspondrait à un mot qui compte pour toi au sujet de Winnipeg… Sans que ce soit par ordre alphabétique, tu y mettras : avenir, bienveillance, hiver, lenteur, hostilité, solitude, isolement, renouvèlement, épreuve, détresse, art, platitude… 

L’illusion n’existe plus, ou presque. Tu apprends à voir « la réalité ».

Tu as fini de mettre à jour l’héritage bourgeois que tu as dû déposer au seuil de la Prairie, et que tu as cultivé avant d’arriver ici.

 *

Un dimanche après Sunday In Concert à la CBC radio, tu entends cette histoire :

A teacher from the Prairies asked the kids to write a letter to their future self. This teacher said he would mail this letter twenty years later. And here is this grown man who finds this letter of him as a highschool boy. He wrote about the crush he had on a girl from his class, her name was Erin. 
He goes inside to show the letter to his wife – Erin.

Peut-être sa grande fierté, ou même la joie de son existence : que son rêve soit devenu vrai.



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