02/07/2011

2 Tours

Cette question, on se la pose parfois : qui suis-je dans une ville nouvelle ? Comment cette ville révèle de nouveaux plis de moi ? Chacun pourrait avoir une réponse à cette question simple. Dans un texte bref intitulé Douze France (1999), Nancy Huston, canadienne qui s’établit à Paris, dresse un portrait ludique et amoureux en douze tableaux d’elle-même à la rencontre du pays d’élection.

Marcher dans les rues de Tours me fait le même effet de révélation de quelque chose de neuf en moi, à quoi l’espace se rend présent. Qui suis-je donc sur ce continent, quelle Adina dans cette ville ? Aujourd’hui, je m’imagine en « curieuse », disons une curieuse touriste qui passe du temps à regarder des guides et des brochures. Après avoir feuilleté l’album Icônes de Tours, voyons pour cet après-midi le Musée des Beaux-Arts de Tours. Créé en 1801, installé dans l’ancien palais des archevêques à l’ombre de la Cathédrale Saint-Gatien, le musée abrite une riche collection de peintures du XVIIIe, ainsi que des œuvres modernes, du Moyen Age et de la Renaissance. Par une belle journée d’été, on imagine que les visiteurs ne se pressent pas à entrer dans le musée, préférant les magnifiques jardins à l’anglaise et à la française qui entourent le lieu. Curieux contraste entre l’animation de l’extérieur et le calme feutré de l’intérieur.

Etre curieuse, je me disais, c’est aussi cela : aller et vivre une expérience dont on a entendu parler ; dont on a lu. Activer une certaine énergie : l’envie, la passion d’y aller, de regarder, de se laisser porter par une densité de sensation, d’impressions. Etre donc curieuse pour donner du souffle à une journée, et la parer de l’intensité d’une présence forte, même déstabilisante.

..derrière, le musée de beaux-arts de Tours


le cèdre du Liban planté il y a plus de 200 ans
(jardin du musée)

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