Rappelez-vous :
2008, le monde découvre qu’à 100 km de Vienne, dans la petite ville d’Amstetten,
un certain Josef Fritzl avait séquestré sa propre fille durant vingt-quatre
ans. Dans un abri au sous-sol, devenu cave de l’horreur, il lui avait fait sept
enfants dont six ont survécu.
En ces premiers
jours de l’an 2012, Régis Jauffret publie Claustria (Seuil),
roman basé sur le fait divers Fritzl. L’écrivain nous livre un texte
bouleversant qui va au-delà de l’enquête, sans tomber dans le piège du jugement,
et nous conduit à penser la part la plus sombre de l’être humain en toute sa
démesure… Le temps passera, et dans dix ou vingt ans, quand l’affaire Fritzl
sera classée dans les archives de l’histoire, restera Claustria de Jauffret comme une trace indéfectible du vécu, que
d’aucuns prendront peut-être pour du romanesque, du fantastique même. C’est
dans cet acte d’inscription que la littérature dépasse la vie, en nous rendant témoins de monstruosités qui nous dépassent.
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