Mardi. Les nouvelles de treize heures me
parlent, en vrac, de l’ouverture tant attendue d’Ikea à Winnipeg, du budget déficitaire de
l’Alberta, d’une adolescente donnée disparue à Portage la Prairie, et du fait
qu’un habitant de Selkirk a gagné un million avec un timbre caché à l’intérieur
d’une tasse de café Tim Hortons.
(Dire que c’est profondément ennuyeux de vivre à Winnipeg, j’aurais tort.
Ajouter qu’hier soir, j’ai vu Rigoletto
dans une mise en scène de l’Opéra du Manitoba, on se dit que des choses pas mal
se passent dans la ville).
Temps froid. Très froid. La météo fait
aussi partie de l’actualité. Mais même cette actualité-là, je la relativise :
chaque fois que le ciel de Winnipeg est bleu clair, serein, sans nuage
(comme aujourd’hui), et qu’il fait -21 degrés à 11h du matin, je me rappelle de
toutes mes forces qu’en Grèce à la Toussaint et tout le mois de novembre, il
fait un temps sublime. À quoi sert de lire des livres si on garde les prodiges
de l’imaginaire pour le moment de la lecture seulement ?
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