Je reste persuadée que la vie est ce
qu’on en fait et qu’il n’y a pas d’âge qui soit particulièrement malheureux –
si ce n’est celui où l’on abandonne la partie – et on peut l’abandonner à tout
âge. Je trouverai la vie laide le jour où je me mettrai assise et ne voudrai
plus me relever. Pour le moment – pour moi – la trentaine, c’est l’âge des
grands risques ; c’est l’âge où je risque ma vie, mon âme, mon avenir, presque tout,
dans l’espoir de voir plus loin, de connaître un peu mieux et autrement ; c’est
l’âge où je travaille sans filet. C’est terrible peut-être… mais n’est-ce pas
cela, vivre ? Il me semble que je ne pourrai pas dire plus tard, d’un air
désabusé : « Ah ! si j’avais encore trente-cinq ans ! » ; je ne
crois pas non plus que je pourrais gémir en disant : « Trente-cinq
ans : une bien triste période… ». Je crois que je ne souhaite qu’une
chose : c’est d’être capable toute ma vie de prendre des risques et
d’inventer un chemin. N’est-ce pas cela, entretenir une certaine jeunesse ?
contrastes d'été
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