12/10/2013

12 octobre


Le temps apaise la mélancolie, dit-on, et puisque l’idée se vérifie, nous nous imaginons que c’est le temps qui passe, et qui apaise l’humeur noire, comme si la tristesse diminuait avec la distance à l’instar de la pointe d’une montagne qui se perd dans les nuages ; or c’est bien plutôt l’endurcissement de notre sensibilité, l’épaississement de notre peau qui nous rend peu à peu indifférents ; ce manteau de cuir qui nous sépare désormais de l’intolérable malaise.  

L’été s’en va et avec lui, les images de paysages de la campagne manitobaine s’estompent, se perdent dans le brouillard de ma mémoire.

De loin et de proche, imaginer l’hiver à Winnipeg me donne une sensation presque palpable de froid. La musique chaude, méditerranéenne, dans ce café, n’y peut rien.

vues du Manitoba









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