À la fois, me revient l’idée qu’il faudrait ne pas perdre la confiance
dans la création dans ses moindres formes d’expression, ne serait-ce qu’un
paragraphe ; création, avec sa part de lumière et d’ombre. Il est connu
que tout travail de création engage une confrontation avec l’ombre, l’ombre
portée de soi sur la page ou le tableau, la part cachée, celle qui se porte
au-delà de soi, en contre-jour, et révèle ce que nous-mêmes ne savons pas de
nous. En ce sens, toute œuvre est du côté de l’ombre, elle est une certaine
épiphanie du sujet non encore réalisée, un avant-être de soi ignoré. C’est
pourquoi il est possible de parler de création pour secouer les vies blanches. Créer permet de revenir au commencement
et construire une boucle qui ne se refermerait pas sur « du même »
mais ouvrirait un point de vie et permettrait de vivre cette grâce qui est le
présent.
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