Soudain, j’aperçus
un bâtiment imposant tout en verre bleuté, sur lequel petit spectre, je me
réfléchissais, et qui surpassait de beaucoup tous les autres édifices
environnants. Il trônait au beau milieu de la rue, énorme, tel un inquiétant
mégalithe ; il semblait engloutir la moitié de l’avenue de son ombre
interminable. Je restai là, pétrifiée, en regardant fixement l’immense cube de
saphir. Ses parois réfléchissantes semblaient se confondre avec l’azur
étincelant du ciel de midi, comme s’il faisait partie des cieux, comme s’il
était une sorte d’absolu. Chacune de ses vitres sonnait au vent de manière
quasi-imperceptible, en émettant ce tintement qui est particulier au verre et
qui paraissait se réverbérer à l’infini à partir de son intérieur démesuré.
Il
était comme mû par une respiration monstrueuse.
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