16/02/2012

vue citadine

Soudain, j’aperçus un bâtiment imposant tout en verre bleuté, sur lequel petit spectre, je me réfléchissais, et qui surpassait de beaucoup tous les autres édifices environnants. Il trônait au beau milieu de la rue, énorme, tel un inquiétant mégalithe ; il semblait engloutir la moitié de l’avenue de son ombre interminable. Je restai là, pétrifiée, en regardant fixement l’immense cube de saphir. Ses parois réfléchissantes semblaient se confondre avec l’azur étincelant du ciel de midi, comme s’il faisait partie des cieux, comme s’il était une sorte d’absolu. Chacune de ses vitres sonnait au vent de manière quasi-imperceptible, en émettant ce tintement qui est particulier au verre et qui paraissait se réverbérer à l’infini à partir de son intérieur démesuré. 

Il était comme mû par une respiration monstrueuse. 

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