Van Gogh justement. L’exposition Van Gogh de près qui se tient en ce
moment au Musée des Beaux-Arts du Canada s’intéresse aux quatre ans que le
peintre a passé en France (1886-1890) et c’est l’occasion de découvrir sa
manière de regarder et de représenter la nature. Il y a des tableaux où Van
Gogh peint des vues changeantes d’un champ de lavande ou d’un jardin, et
d’autres, où il se concentre sur un seul iris prêt à éclore ou une touffe
d’herbe. Ses approches conduisent le regardeur à réfléchir au point de vue, à la mise en
perspective, la distance focale, l'arrière-plan... L’exposition commence avec le travail du
peintre à Paris et l’accompagne jusqu’à la fin de sa vie - le 27 juillet 1890,
il se tire un coup de pistolet et meurt deux jours après avec son frère Théo à ses côtés. Les salles du musée
accueillent des toiles groupées sous divers thèmes : ligne d’horizon, gros
plan, détails rapprochés, contraste proche-lointain, fortes diagonales, fleurs
etc.
Marcher, s’arrêter, observer attentivement, revenir sur ses pas - il y a du monde dans l’exposition. Dans les regards, je
crois apercevoir une onde de joie, quelque chose comme une reconnaissance, un rappel peut-être que c’est
bon d’aimer les fleurs, les branches d’amandier, les haies d’aubépines.... Van
Gogh, en fin observateur de la nature, a su nous transmettre cet amour. Je peux imaginer que pas un jour ne passait sans que le
peintre ne soit attiré par la vue d’un champ ou d’un nuage qu’il dessinait et éternisait en tableau.
Il y a aussi cette pensée que j’ai eue en
sortant du musée : que l’œuvre d’art peut nous rapprocher de la nature ; nous sensibiliser à ce qui nous entoure. Et pourquoi ne pas aller jusqu’à
imaginer que tel arbre du parc ou telle rangée de fleurs pourrait nous inspirer un projet
artistique ? Van Gogh est là pour nous montrer que la nature et l’art se répondent en écho. Reste à l'homme de maintenir vivant ce dialogue.
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