J’ai été assez émue lorsque ce matin,
j’ai trouvé dans la boîte à lettres une carte postale de Strasbourg. Avec l’écriture
fine de mon amie, j’ai retrouvé la blancheur des hautes neiges, les marchés de
Noël et des souvenirs d’un autre âge. La semaine dernière, j’avais moi-même
envoyé des cartes postales pour les fêtes aux miens. Je me souviens avoir
hésité devant les images de neige et de traîneaux à chiens qui étaient censées
représenter le Canada, et qui ne m’ont pas accrochée particulièrement. J’ai
fini par les prendre, plutôt parce que je n’avais plus envie d’aller en
chercher dans un autre magasin. Je ne sais si mes cartes arriveront avant
Noël, au fond, ce qui m’importe c’est d’avoir passé un moment à penser à ces
hommes et à ces femmes qui me sont proches.. Après tout, je réalise qu’écrire à
la main – le geste d’écriture manuelle
– semble avoir comme un effet magique : un peu de présence s’inscrit
véritablement sur le papier de la carte postale. Et cela se fait presque de
manière festive, ce qui paraît impossible quand on écrit des
vœux par e-mail.
Je dirais même qu’il y a un grain
de présence autre dans ce tableau
ci-dessous que je viens de recevoir : un pastel de Toronto en automne
tardif… ou en hiver lent.
toronto in winter
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