Trois heures passées à la
bibliothèque. Le premier jour après les grandes vacances où c’est ouvert tard
le week-end. La joie jamais effacée de feuilleter les derniers numéros des
revues, joie de la lecture comme la décrit Proust dans Journées de lecture. À penser à cela, encore maintenant, c’est une
sorte de nostalgie heureuse. L’indicible du temps qui s’écoule dans le silence,
mais est-ce que je pourrais le dire en lui-même ? Plutôt dans une suite
d’images, dans le récit d’une vie, la mienne et pas la mienne. Envie
perpétuelle de revenir au milieu des livres, retour à la bibliothèque sans nom.
Idéale.
Calme, hors du temps. Je pense à
Toronto, en 2007. Dimanches d’été dans la grande ville déserte, y a-t-il eu
quelque chose de plus mélancolique que d’être là-bas, seule, ou presque ?
J’étais trop seule, pas forte, l’avenir était blanc. Ne pas avoir eu à évoquer
cette période me fait écrire aujourd’hui que l’avenir aura peut-être plus de couleur.
« 555, c’est le nombre de
romans qui se bousculent au portillon de la rentrée littéraire en cette saison
2013 », affiche sur la première page le supplément « Rentrée
littéraire » de la revue Lire. Le
chiffre me plaît -- intact, parfait, pas aussi surréel que
les automnes où on comptait 600...700 nouvelles sorties. Disons que ce n’est
pas le chiffre 555 qui me donne envie de lire un ou deux des romans
annoncés.
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