Sur une page internet, je lis cette
phrase de Freud dans Malaise dans la
civilisation (1930) : « Nous ne sommes jamais aussi mal protégés
contre la souffrance que lorsque nous aimons ». Sensation presque
palpable que c’est la définition du deuil.
J’avais mis Mozart et d’un seul coup
j’ai entendu l’adagio et la fugue liés au film Le Bonheur d’Agnès Varda. Cela, c’est le « grand passé »,
le temps de mes dix-huit ans, les années 1990. Je ne sais pas pourquoi j'écris ces mots. Me reste l'illusion que c’est retenir la vie, ou au moins, (r)appeler le passé.
Relu des pages écrites autrefois
dans un cahier noir. Pour la première fois, cette curieuse impression d’une terrible
identité : toujours le mal-être, l’isolement, l’étrangeté. Pourtant, c’est
ce dont je parle qui me sauve : écrire le mal-être, par exemple.
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