07/09/2013

samedi bis


Sur une page internet, je lis cette phrase de Freud dans Malaise dans la civilisation (1930) : « Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons ». Sensation presque palpable que c’est la définition du deuil.

J’avais mis Mozart et d’un seul coup j’ai entendu l’adagio et la fugue liés au film Le Bonheur d’Agnès Varda. Cela, c’est le « grand passé », le temps de mes dix-huit ans, les années 1990. Je ne sais pas pourquoi j'écris ces mots. Me reste l'illusion que c’est retenir la vie, ou au moins, (r)appeler le passé. 

Relu des pages écrites autrefois dans un cahier noir. Pour la première fois, cette curieuse impression d’une terrible identité : toujours le mal-être, l’isolement, l’étrangeté. Pourtant, c’est ce dont je parle qui me sauve : écrire le mal-être, par exemple. 


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