Inexplicable paix intérieure malgré
le tourbillon des événements qui me font violence un lundi matin à
l’université. Serait-ce la mauvaise humeur du week-end qui se prolonge ?
Le festival du livre Thin Air se termine demain. Encore une année
est passée sans que participe à la moindre activité, rencontre avec des
écrivains ou spectacle. J’aurai désormais encore un an à trouver peut-être
d’autres significations au titre Thin air,
à part du vent, du bon vent, de l’air doux, léger, raréfié par où les mots se
frayent une voie…
La deuxième fois où je suis entrée
dans l’exposition de l’artiste chinois Ai Weiwei à AGO à Toronto, j’ai eu la même
impression presque palpable d’être en plein air, au milieu d’un grand espace
balayé par une catastrophe naturelle. Les murs de la salle du musée sont couverts
de photos immenses qui montrent des montagnes de débris, des maisons détruites,
des ruines parmi lesquelles les pompiers s’affairent à retrouver les
derniers pauvres survivants. Vous le savez déjà, il s'agit du tremblement de terre du
Sichuan - un des projets les plus impressionnants de l'artiste ces dernières années. Devant les prises de vue, ce qui vous frappe, c’est l’effet de vraisemblance.
De la pure présence. La force de la photographie bien saisie, de l’installation
d’art bien pensée. La force de l’art tout court.
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