05/12/2013

cinquième jour

Je me suis réveillée avec un grand mal au printemps comme on a mal à la tête. Écrasée de travail. Je ne sais pas quand je vivrai le printemps en mars au Canada. Les crocus me manquent. Tout me manque. 

Écrasée de travail. Deux articles à faire en même temps, un texte à soumettre en retard et les examens à corriger, sans compter le reste. A peine le temps de respirer. C'est le cas de le dire. Les poumons malades de l'air frigorifiant de Winnipeg. La lutte contre la montre et les hostilités de l'environnement Canada qui annonce des températures de -20 pour les prochains jours. Je rêvasse néanmoins, j'invente des bouts d'histoires sans liens, des scénarios, des hypothèses, des textes qui viendraient se tresser, se de-tresser, comme remède à ma détresse, des débris de textes : 

Soit un jeune chercheur Allemand en histoire européenne qui découvre sur un site de rencontres une jeune chercheuse en géographie qui fait présentement des recherches à Rio. "We already had some intriguiging conversations via IM, dit-it, I do not know if this is gonna lead somewhere, but so far I've been quite excited by it". Il s'agit d'une composition utopique ou de science-fiction, sans doute écrite par un fou, mais le jeune Allemand n'a pas les moyens de savoir qui est l'auteur de ce curieux document. Il raconte qu'il va partir lui-même à Prague pour 14 jours finaliser un projet de recherche qu'il a en cours sur les musées et la mémoire de la Deuxième guerre. Puis, il sera à Berlin et à Frankfort, et à Londres UK "for fun". Back to Canada on January 5. Il ne raconte rien d'essentiel. L'essentiel de son programme de séduction consisterait à démocratiser l'intellectualisation de la vie, la sienne pour commencer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire