Lorsque je voyage,
on me demande parfois d’où je viens. Il est assez difficile de tracer les
contours d’une carte où je mettrais les villes où j’ai vécu et celles où
j’aimerais vivre. Et plus encore si je dois ajouter
des années, des langues, lieu natal, pays de choix… Alors comment situer ce
lieu d’où je viens sur un atlas imaginaire ? Et comment inventer celui où
j’aimerais vivre ? L’image est diffuse, intermittente. Je pourrais la situer dans les pages d’un livre au titre enchanteur, incantatoire, de femme infidèle :
Nadja, et dont les premières lignes me
plongent dans une sorte de rêverie : Qui suis-je ?
Si par exception je m’en rapportais à un adage : en effet pourquoi tout ne
reviendrait-il pas à savoir « Qui je hante ? ». Parmi toutes ces
sphères qui gravitent autour de moi, je crois être surtout attirée par un espace de liberté, un certain refuge où j’aie l’impression qu’ici c’est bon. Tout simplement.
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