Que peut la
littérature devant le désastre ? Comment écrire si cela appelle à s’écrire ?
Le silence ou la fuite – faut-il répondre ainsi à l’irruption dans le quotidien
d’un réel immensément tragique ? « Que pourrais-je écrire qui
donnerait de l’espoir et de la force pour faire face ? », se demande l’écrivain japonais Murakami après le tsunami du 11
mars 2011 ; question reprise dans le dernier Magazine
littéraire. À des milliers de kilomètres de Paris et du Salon du livre
dédié au Japon, j’entends une voix diffuse qui cherche du sens après la
catastrophe de l’accident du car dans le tunnel en Suisse, où 22 enfants belges
sont morts. Des mots à peine perceptibles, flottants, tentent de conjurer l’impuissance.
Une question me revient, souvent la même : comment partager la souffrance ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire