15/03/2012

répliques

Que peut la littérature devant le désastre ? Comment écrire si cela appelle à s’écrire ? Le silence ou la fuite – faut-il répondre ainsi à l’irruption dans le quotidien d’un réel immensément tragique ? « Que pourrais-je écrire qui donnerait de l’espoir et de la force pour faire face ? », se demande l’écrivain japonais Murakami après le tsunami du 11 mars 2011 ; question reprise dans le dernier Magazine littéraire. À des milliers de kilomètres de Paris et du Salon du livre dédié au Japon, j’entends une voix diffuse qui cherche du sens après la catastrophe de l’accident du car dans le tunnel en Suisse, où 22 enfants belges sont morts. Des mots à peine perceptibles, flottants, tentent de conjurer l’impuissance. Une question me revient, souvent la même : comment partager la souffrance ? 

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