Cette femme rêve.
Et l’idée lui vient que cette maison doit
exister autrement que dans ce songe où elle la connaît. Qu’il doit s’agir d’une
maison où elle a été autrefois et qu’elle a oubliée, dont le souvenir la visite
ainsi dans le sommeil. Et qu’il lui faut la retrouver. Ainsi la solution serait
de revenir vers tous les lieux où elle a vécu. Son existence a été nomade. Elle
reprend tous les chemins de son enfance. Elle voit les endroits où elle a
grandi. Elle se rappelle des choses – des odeurs, des images, des saveurs, des
sons – si profondément enfouis en elle que leur rappel la bouleverse. Mais
jamais elle ne trouve le chemin qui conduit à la maison de son rêve.
Alors, une autre idée lui vient. La maison
doit exister. Mais il se peut qu’elle existe dans un pays où elle n’a jamais
été. C’est une idée délirante, bien entendu. Mais il faut une interprétation à
ce rêve. Et même les hypothèses les moins rationnelles, elle les prend en
compte. Alors, elle parcourt le monde. Elle sait qu’aucune vie n’est assez
longue pour qu’une seule femme épuise l’espace… Alors elle va au hasard. Marchant
parmi des paysages inconnus dans des pays étrangers. Ses pas l’emmènent sur des
sentiers dangereux qui passent dans des forêts et des prés, et qui ne s’interrompent nulle part. Mais aucun, bien entendu,
n’est celui qui va vers la maison de son rêve.
Le rêve ne la quitte pas.
N'était-il pas pour la campagne, la forêt e puis la clairière au fond, j'aurais pensée au ventre maternel.
RépondreSupprimerJ'attends la suite...
JG