Une femme rêve.
Et ce rêve qu’elle fait revient chaque
fois dans sa nuit. Toujours le même. La campagne et puis la forêt. Et la
clairière au fond de la forêt. Et au cœur de la clairière la maison. Vers laquelle
elle marche. Se réveillant de la même manière toutes les fois que sa main va
frapper à la porte.
Un rêve doux. Tout le contraire d’un
cauchemar. Une oasis de clarté dans l’obscurité épaisse de ses jours. Pendant des
semaines et des semaines. Si bien que chaque nuit nouvelle, lorsqu’elle ferme
les yeux dans son lit, elle sait que dans son sommeil ses pas vont la
reconduire devant la porte fermée qu’elle ne franchit pas. En dormant, elle
marche vers la même chimère. Qui se dissipe alors qu’elle va l’atteindre. Rien
n’est plus régulier dans sa vie que ce rêve qu’elle fait. Une sourde angoisse s’empare
d’elle quand vient l’heure où elle va se coucher. Elle a hâte de reprendre le
chemin qui mène à la maison. Elle se dit que peut-être cette fois sera la bonne
et qu’elle en franchira enfin le seuil. La peur lui vient d’être devenue folle.
Il faudrait soit que le rêve cesse, soit qu’elle l’accomplisse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire