25/03/2013

microfiction


Je ne me suis pas inquiétée outre mesure. J’en ai profité pour aller acheter une baguette. J’ai pris le petit déjeuner tard. J’ai regretté simplement que l’appartement soit si sombre, et que malgré le beau temps, ma chambre ne soit pas égayée par le moindre rayon de soleil.

-       Il faut que je déménage.

C’est ce que je me suis dite. Je rêvais même d’une petite maison dans une banlieue résidentielle. Après tout, j’étais libre de rêver. J’ai pensé même à la possibilité de m’en sortir par moi-même, comme une fille d’aujourd’hui, en trouvant un meilleur travail.

-       Quant à la ville de Winnipeg où j'habite...

Je me suis dite que j’étais bien où j’étais. Dans la vie, chacun finit par trouver sa voie. Rien ne me disait qu’en réalité, comme beaucoup d’hommes et de femmes, je n’avais pas fait de mon mieux pour m’adapter à la ville où j'ai posé ma valise à l'automne 2011. Je me reprochais même de l’avoir trop fait, ou encore d’avoir accepté au tout début ce travail qui m’a fait venir ici... Enfin, vous voyez la spirale. J’ai décidé que si j’avais l’occasion de choisir encore une fois où travailler, je me prendrai en main. 

-       Mais le choix n’est plus revenu.

Pourtant, je ne me fais aucun souci. Un choix finira bien par réapparaître. Il faut être patient, on ne fait rien de bon dans la panique.

Et puis, si dans neuf ans j’aurai par hasard un choix à faire par rapport au travail, je me dirai qu’à partir du moment où l’occasion de partir se présente finalement, je n’ai pas perdu mon temps en essayant de m’adapter à Winnipeg. 

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