Je ne me suis pas inquiétée outre mesure.
J’en ai profité pour aller acheter une baguette. J’ai pris le petit déjeuner
tard. J’ai regretté simplement que l’appartement soit si sombre, et que malgré
le beau temps, ma chambre ne soit pas égayée par le moindre rayon de soleil.
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Il
faut que je déménage.
C’est ce que je me suis dite. Je rêvais
même d’une petite maison dans une banlieue résidentielle. Après tout, j’étais
libre de rêver. J’ai pensé même à la possibilité de m’en sortir par moi-même, comme
une fille d’aujourd’hui, en trouvant un meilleur travail.
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Quant
à la ville de Winnipeg où j'habite...
Je me suis dite que j’étais bien où
j’étais. Dans la vie, chacun finit par trouver sa voie. Rien ne me disait qu’en
réalité, comme beaucoup d’hommes et de femmes, je n’avais pas fait de mon mieux
pour m’adapter à la ville où j'ai posé ma valise à l'automne 2011. Je me reprochais même de l’avoir trop
fait, ou encore d’avoir accepté au tout début ce travail qui m’a fait venir ici... Enfin, vous voyez la spirale. J’ai décidé que si j’avais l’occasion de choisir encore une fois où travailler, je me prendrai en main.
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Mais
le choix n’est plus revenu.
Pourtant, je ne me fais aucun souci. Un
choix finira bien par réapparaître. Il faut être patient, on ne fait rien de
bon dans la panique.
Et puis, si dans neuf ans j’aurai par
hasard un choix à faire par rapport au travail, je me dirai qu’à partir du moment où l’occasion de partir se présente finalement, je n’ai pas perdu mon temps en essayant de m’adapter
à Winnipeg.
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