Une crise de l’enthousiasme semble se
faire sentir de plus en plus en ce début de mars à Winnipeg, où l’hiver
persiste, insiste, continue, ce qui ne me laisse pas indifférente. Cette
léthargie qui s’étire ne va pas sans que je pense à une possibilité de
transmettre à l’autre (l’autre étant ici l'étudiant) un peu d'envie de lire, d’écrire, de (se) questionner ; la curiosité d’ouvrir un livre, un journal..
Transmettre donc, ce serait séduire tout en restant dans les limites du jeu de l’enseignement.
Prendre l’initiative résonnerait avec une manière de faire effraction en l’autre, l’ouvrir,
le déplier, sans le détruire ou l’utiliser comme objet. Sinon, je ne transmettrais pas, je reproduirais une dynamique abusive qui appelle souvent la résistance, la
réticence.
J'entends autour de moi un bruissement, un murmure anxieux : je ne me reconnais plus dans ce qui m’entoure.
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