12/07/2014

12 juillet


Pourtant Toronto n’est plus Toronto sans toi. Un an demain depuis que tu n’es plus avec nous. Tes amis restés torontois s’en échappent à la première occasion pour pouvoir respirer... au cottage country, comme on dit. La chaleur étouffante de juillet fait fondre les trottoirs de Bloor Street. L’école qui porte désormais ton nom ferme deux mois pour les vacances d’été. Reste alors le large, la mer, le grand vent, les couleurs mouvantes du ciel avant l’orage, les bancs de Queen’s Park, là où se refugient des paumés sans racines, des corps errants à la recherche d’un nouveau commencement.

Dans la représentation que je me fais du quartier de l’Annexe dans le quotidien, malgré le calme et une certaine sérénité que donne la richesse des maisons victoriennes, rien, absolument rien ne peut calmer mon angoisse quand je marche sur Madison Street, ce lieu tant familier où je perds mon âme. Aucune poétique ne peut être rattachée à cette rue entre Bloor et Dupont, à ses façades que je connais par cœur, à ses arbres centenaires, à ses jardins à l’anglaise, aucun rêve sinon celui de la fuir à jamais.

Pauvre rue, pauvre souvenir qui continue à défiler gris sous la pluie… Pourrais-je jamais changer ton image ?





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