04/02/2012

le risque

Quand je sors du cinéma à dix-sept heures, l’air est lourd ; un grand silence dans les rues. Sur une affiche, je lis : « 173.496 Manitobains ont été diagnostiqués d’une maladie mentale. Que faire ? ». Impression de flottement ; le temps n’a plus de valeur, et pourtant dans ma tête, défilent des mots, des phrases.

Aujourd’hui, le principe de précaution est une sorte de norme. On « lutte » contre le risque. Il faut se prémunir contre les accidents climatiques, le terrorisme, les revendications sociales, les maladies… Mais que signifie risquer sa vie ? Peut-être prendre un autre type de risque : la passion, le rêve, le rire, la liberté, l’infidélité, le risque de perdre du temps, quitter la famille, être en suspens, ne pas être mort, décevoir, penser… Car le risque ne se loge pas nécessairement où l’on attend. Et l’inespéré est sans doute ce qui le définit le mieux. 

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