16/08/2013

le mensonge d'adina


Je n’avouerai pas de mensonge… Je ne jouerai pas le jeu, je ne ferai pas de roman parce que je ne suis pas écrivaine. Si j’ai la matière, je n’ai pas la manière. Mais je suis lectrice, et doublement, dans ma vie et  mes recherches, alors je veux bien jouer ce « je »-là et me demander pourquoi je suis passionnée par les écritures de soi. Pourquoi observer les autres se raconter, de préférence dans la souffrance de la perte et le deuil ? Pourquoi s’attacher à ces récits-là ? Parce que, peut-être, je m’identifie ainsi en les percevant travailler la pâte de leur vie avec des mots, de tenter de recoller par l’écriture les morceaux d’une vie brisée, de lutter contre l’oubli par la trace laissée sur une feuille de papier ou sur l’écran de l’ordinateur, de renouer une filiation réelle ou imaginaire par le fil de l’écriture, de chercher inlassablement à donner du sens à ce qui a été vécu ou rêvé, et souvent, puisqu’un livre ne suffit pas à cela, de recommencer. À les lire, je me relie aussi. Et je commence…

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