09/10/2013

mercredi d'automne


Des événements et des personnes viennent vers moi, s’éloignent de moi ; comme un flux et un reflux. Quand je m’en aperçois, je m'imagine un point stable.


Sur la vitre d’un restaurant chinois, je lis sur une affiche : Don’t cook, just eat, en caractères gras. À côté, une illustration d’un plat noyé de graisse, peu appétissant. Drôle de publicité qui produit en moi l’effet inverse : Just cook, never eat here.


Ciel bleu gris. Des feuilles mortes, bientôt la pluie. Je ne sais pourquoi me trotte par la tête cette phrase de Proust à propos de la pluie : « Quand par les soirs d’été le ciel harmonieux gronde comme une bête fauve et que chacun boude l’orage, c’est du côté de Méséglise que je dois rester seul en extase à respirer à travers la pluie qui tombe, l’odeur d’invisibles et persistants lilas ».

Beaucoup de travail. J’ai attendu le café du matin comme un fruit défendu. 


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