13.04.13. Deux fois treize : le
jour et l’année. Je vois la symétrie, une sorte de perfection. Je ne suis pas
superstitieuse mais quand je pense à cet alignement, j’ai l’impression qu’il
est possible seulement sur papier, à l’écrit, en haut d'une page où on inscrit la
date. Dans la « vraie vie », pas de symétrie ; mais le chaos, l’imprévu, l’inespéré
qui me confirment bel et bien que je suis vivante.
Je lis ce titre : Le Roman et le sens de la vie, par
Dominique Rabaté. Vaste affirmation générale. Je reviens à une question que j’avais en tête il y a
quelques semaines. La vie a-t-elle un
sens ? Je me le demande souvent. De quel côté faut-il aller quand on vient
de l’est ? Quand on cherche son chemin.
En attendant de savoir, je marche
sur le pont Provencher vers Saint-Boniface. Je marche dans un manteau bleu
marine. Je croise une femme qui vient peut-être d’un autre Est. Et j’espère
que quelque chose changera. Moi, si possible. Oui, c’est comme marcher
longtemps sur un pont avec une seule espérance : traverser de l’autre
côté. Je veux traverser de l’autre côté. Mais c’est si long et difficile. Parce
que si j’avance, ce n’est pas en ligne droite.
le pont Provencher, Winnipeg
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire