Ce matin, alors que je voulais
continuer mon rêve pendant encore quelque temps, je me suis réveillée de bonne
heure (de bonheur ?) sans savoir à cause de qui ni pour quoi. Par habitude, j’ai
saisi mon cahier mauve, mon crayon… Remplacer la foi absente par une sorte de
fidélité mécanique aux rites : on connaît le proverbe latin Nulla dies sine linea. La radio que j’écoutais
d’une oreille, parlait de l’explosion meurtrière au marathon de Boston… « Les
policiers américains ont procédé à au moins une perquisition dans la foulée des
deux explosions survenues à quelques secondes d’intervalle près de la ligne d’arrivée… ».
J’ai écrit d’un trait les lignes qui
précèdent. Une ultime phrase me vient à l’esprit : « Non, leur
explosion ne me renversera pas. Au lieu d’écrire pour eux et avec eux, je
continuerai seule et contre ».
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