Il fait jour à 6h du matin à
Winnipeg et pour la première fois cette année, j’entends le cri aigu des
goélands. Je pense à la Rivière Rouge dégelée enfin, au lac Winnipeg tout blanc, couvert non pas de neige mais de certaines de goélands. Je pense aussi à
Woody Allen du documentaire Woody Allen: a Documentary, sorti en 2012. 40 films en 40 ans de carrière. L’homme croit
dur comme fer que ça lui fait du bien de faire un film par année. Pourquoi pas.
Je me demande : qu’est-ce qu’il est en train de filmer en 2013 ?
J’ai vu que Woody Allen a parcouru
un long chemin avant d’arriver là où il est aujourd’hui. J’ai aussi vu que dans
le passé, cet homme a plus d’une fois subi l’injure et l’insulte des médias,
surtout lors du scandale avec Mia Farrow. Quelques fois, il a dû travailler et
travailler, s’accrocher à ses films pour éviter le pire. Donc, Woody Allen a
appris à compartimenter. Il devait sauver ce qu’il aimait le plus.
D’autres hommes et femmes ont dû
faire la même chose. Oui, d’autres ont mal vécu. Comme Woody Allen, à un moment
donné, ils ont peut-être appris à compartimenter leur vie. Pour sauver leur
travail, leur routine, leur confort... Pour avoir un peu de consolation par
défaut d’amour, parfois.
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