La cafetière est vide. Malgré toute
la caféine que j’ai avalée, je me sens calme. Apaisée. J’ai absorbé les mauvaises
nouvelles de la matinée comme un médicament. Le malheur des autres est un
remède qui a fait ses preuves. Ça soulage de savoir qu’on n’est pas seul à
avoir mal vécu. Je suppose que ça fait le même effet chez les autres, au cas où ils y
pensent. Comme Julia Kristeva, qui répète souvent qu'elle parle de son expérience propre à travers des expériences qui nous concernent tous.
Je l’ai entendu dire récemment, lorsqu’elle présentait son dernier recueil de
textes, Pulsions du temps. Pour elle,
écouter, raconter, écrire, c’est voyager dans la mémoire pour faire revivre le temps ; le faire sauter en éclats, en pulsions, ce qui nous fait revivre. « Recommencer le
temps, se recommencer »,
dit-elle.
Voilà une question qui peut m’occuper longtemps.
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