13/07/2011

13 Tours

Hier, au château royal de Chambord, j’ai eu beau imaginer le faste et l'animation de la cour de François Ier ou de Louis XIV, impossible de ne pas percevoir une certaine mélancolie, un air d'abandon qui semblait se dégager des façades et de l’immense domaine autour. Beauté irrépressible d'une architecture style Renaissance et gothique flamboyant, Chambord éblouit par sa sobriété froide. Sans avoir le velouté des demeures habitées tout au long de l'année, ce "relais de chasse" dont j'avais lu dans un livre d'histoire, m'est apparu mystérieux, enrobé d'une aura de secret qui appelle à être décrypté. Épatée, électrisée, j'étais devant le monument. Moins parce que je me trouvais là, à ce moment particulier de la journée, que par cette spectaculaire traversée des siècles, des familles royales, du vécu des rois et reines de France. Au fil des mots de la guide, je remontais le fil du temps avec toutes les portes et les fenêtres de sens qui s'ouvraient vers la lumière... 

Le jeune roi François Ier  n’a que vingt-cinq ans lorsqu’il lance en 1519 l’impressionnant chantier du château de Chambord. De fait, il ne séjourne dans ce lieu que 72 jours en 32 ans de règne. Il ne voit pas l’achèvement de son œuvre. À sa mort en 1547, seuls le donjon et l’aile royale sont terminés. Son fils, Henri II et Louis XIV, également passionnés de chasse, donneront à Chambord l’allure que nous lui connaissons aujourd’hui.

Ce qu’autrefois je prenais pour un projet lointain : visiter les châteaux de la Loire, se réalise et se transforme désormais en une histoire à raconter. Je m’évertue de la poser ici, comme si seuls les mots écrits avaient la force de retenir sa singularité. 




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