23/10/2012

une journée


Les certitudes, convictions, appartenances et adhérences, les joyeuses grégarités de toutes sortes : pures fictions. Même la pluie fine qui tombe ce matin m’est suspecte. J’ai écrit la première carte postale de Winnipeg à ma grand-mère l’automne dernier, en même temps que je m’installais dans la ville. On se parlait assez souvent au téléphone, et elle me demandait constamment : Comment c’est là où tu es ? C’est quelle ville encore ? Tiens bon, résiste, tu finiras par t’habituer ; tu vas aimer. C’est l’automne encore une fois et ma grand-mère me pose à peu près les mêmes questions. Hier, je me suis précipitée à  Shoppers DrugMart pour chercher une carte postale, avide de déposer des mots pour elle : Il fait encore bon à Winnipeg, même si les arbres ont déjà perdu leurs feuilles dans une tempête avec des vents forts la semaine dernière... Tu verras dans la photo. Le calme de la saison froide ne me déplaît pas, je m’invente des habitudes d’intérieur… Je suis abonnée au journal local ; il y a quelques jours, je lisais qu’à Vatican on avait canonisé la première sainte canadienne amérindienne - Kateri Tekakwitha

De la part de ma grand-mère, toujours le même message – tiens bon – tu y es presque… C’est ainsi que j’aime raconter cette histoire.

vue de Winnipeg  

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