La soirée de clôture de l’exposition Le Clézio au Louvre, le 10 décembre, fut un émerveillement. J’ai assisté au troisième parcours intitulé « rumeurs du Louvre, rumeurs du monde » où Le Clézio a fait entendre des poèmes de son ami Jean Grosjean, avec lequel il avait fondé la collection « L’aube des peuples » chez Gallimard en 1990, où sont publiés les grands textes fondateurs des civilisations.

Dans la salle de la Joconde, on nous propose un concert sous casques, une immersion sonore et poétique dans la langue de Le Clézio à partir de son poème en prose Vers les icebergs, inspiré de son admiration pour Henri Michaux. Ce dispositif de concert sous casques permet de véritables aventures perceptives – un inédit pour moi – une sorte de spatialisation mentale des sons, variations inattendues du grain de la voix et vertiges musicaux. Ce parcours de rencontres créatives et stimulantes avec « l’ailleurs » de l’œuvre leclézienne me donne la sensation presque palpable que l’altérité existe et que ses formes d’expression sont infinies.
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