01/08/2012

1 août


Je suis seule dans ce coin de la salle de référence à la bibliothèque, assise près de la fenêtre comme d’hab’. Je regarde la rue déserte, de cette baie vitrée qui donne vers l’ouest etc. Et je n’oublie pas que cette pièce servait d’espace pour les archives jusqu’en 2006, je l’ai lu dans un album sur l’histoire de cette université. Mais je m’imagine dans une grande pièce lumineuse et fraîche, à cause de la lumière qui vient par une fenêtre ronde dans le plafond, et de l’air climatisé. A room of one’s own… « Si on ne rêve pas, on n’existe pas. Je rêve, donc je vis » -- j’ai noté cette phrase le 13 juillet, c’est de Kristeva dans Thérèse mon amour, une brique de roman que j’ai laissé tomber. Trop long (745 pages), et le sujet ne m’intéresse pas. Pourtant, je suis restée avec l’impression que certains livres sont des rêves, certains espaces aussi. Quand je suis ici, assise à cette table, impossible de ne pas rêver, rêvasser, imaginer un ailleurs – il le faut, car c’est trop laid… les chaises, les documents sur les rayons, le tapis usé.


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