11/05/2011

points de suspension

« Points de suspension » : ces mots m’ont apparu lorsque ce matin, je me suis mise à chercher une façon de renouer avec les pages du blog. Après quelques jours de silence, je comptais trouver un mot ou un événement qui fasse le pont, et qui me permettrait de reprendre le fil, d’enchaîner comme si dans un récit, on mettait trois points de suspension, et la narration continuerait après ; on était dedans, et ça allait. 

Ces trois petits points donc, et j'enchaîne ici par trois histoires, trois faits dont on parle aujourd’hui : le festival de Cannes, la 64e édition, coup d’envoi cet après-midi avec le dernier film de Woody Allen, Midnight in Paris, une lettre-célébration de la ville de l’amour romantique, comme dit Allen dans un entretien du Monde ; puis, au Grand Palais à Paris, ouverture de l’exposition annuelle Monumenta – après Anselm Kiefer, Richard Serra et Christian Boltanski, c’est le tour de l’artiste britannique né à Bombay, Anish Kapoor, d’habiter l’espace et de le donner à voir, avec son Léviathan, le titre du projet, selon l’idée du monstre marin de la Bible ; et pas dernièrement, la venue enfin de l’été par une belle journée de soleil où les jonquilles semblent s’ouvrir de plus en plus avec chaque heure qui passe.

Points de suspension, mais pas de véritable interruption, façon de dire qu’on part ailleurs, qu’on revient, qu’on s’arrête et qu’on reprend, mais que l’espace d’entre-deux ne cesse d’être habité par des mots silencieux, par des pensées qui nous taquinent en sourdine. 


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