10/09/2011

10 septembre

Je lis en ce moment dans la correspondance de Flaubert : « Mon roman est le roc auquel je m’agrippe et je ne sais rien de ce qui se passe dans le monde ». Semblable à une question que je me pose pour mon compte : à une ville, peut-on s’agripper pour oublier le monde ?
Lundi le 5 septembre, j’avais noté dans un carnet :

"La tristesse de Winnipeg est comme une des ces chaleurs qui vous brûlent le visage… à Winnipeg, on est l’homme des espaces inconnus parce qu’on vit et qu’on voit à perte de vue ; on marche et le ciel marche avec vous… mais Winnipeg, c’est aussi la pensée maudite d’une fille égarée qui s’embrouille en soi et qui n’en sort pas… d’où une sorte d’accablement… et puis, il y a la lumière ; éblouissante, aveuglante, qui vous réveille de la léthargie". 

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